Publié dans Editorial

Crever l’abcès !

Publié le dimanche, 29 décembre 2019

Autres temps, autres mœurs. Et autre régime, autre mode opératoire. Le vent du renouveau souffle. Les tenants du pouvoir, installés en début d’année sous la houlette du jeune Président Rajoelina Andry, insufflent une nouvelle empreinte dans la gestion des affaires nationales. Les deux têtes de l’Exécutif mènent un combat pour une nouvelle ère de gouvernance. De ce fait, ils incarnent la nouvelle génération de dirigeants auxquels le pays peut bien compter. La tolérance zéro  aux malversations, c’est le mot d’ordre. On ne badine point sur toute forme de mépris contre la bonne gouvernance et ce jusqu’à crever l’abcès.

Au centième jour de son accession au  pouvoir, au Palais des Sports à Mahamasina, RajoelinaAndry creva l’abcès sur le nébuleux mode de calcul opéré par les grandes compagnies pétrolières pour enfin  déterminer le prix à la pompe. Le mouvement de l’inflation en dépend étroitement. Ce fut un coup de théâtre !

Et Ntsay Christian, le numéro 2 de l’Exécutif, emboîte le pas. En tant que Chef de l’administration, il met tous les responsables devant leurs responsabilités.Lors de la clôture de deux jours du 19 au 20 août de la Concertation nationale des hauts responsables de commandement au niveau de la Police nationale au CCI Ivato, le PM a tapé sur la table. Il n’était pas allé sur le dos de la cuillère pour fustiger le corporatisme déplacé du Corps. Il est inconcevable, selon lui, d’entendre des voix qui s’élèvent au sein de la PN contre les mesures disciplinaires à l’endroit des brebis galeuses.

Dans son discours d’ouverturedu Salon des mines de Madagasikara ce 19 décembre, le PM a crié au scandale. En effet, il dénonce l’inexistence matérielle des retombées des exploitations minières dans la vie quotidienne des Malagasy. Tel un pauvre qui somnole sur une paillasse bourrée d’une mine de trésor ou de quelqu’un, sur sa pirogue, meurt de soif, le citoyen lambda reste englué dans une misère honteuse. La Grande Ile, en dépit de ses richesses naturelles inestimables, figure parmi les cinq Nations les plus pauvres de la planète. Un triste et révoltant tableau que le Chef de Gouvernement juge inacceptable. Un confrère de s’interroger « à qui la faute » ? Quelle que soit l’approche pour une réponse, une chose est certaine, la responsabilité n’incombe point aux pauvres citoyens. Des hauts dirigeants des régimes successifs, de mèche avec les exploitants miniers véreux, dilapident nos trésors et s’enrichissent impunément. Sur ce, le Président Rajoelina a été clair et net. Dans le point 4 du Velirano, il préconise la gestion formelle et transparente des richesses minières en élaborant un nouveau Code minier recadrant l’intérêt de tous.

Fou de rage, Ntsay Christian en tant que premier responsable de la sécurité du pays, lors d’une de ces descentes sur terrain, n’a pas pu retenir sa colère. En fait, ce jeudi  à Anjozorobe et à Isandra, le PM rejette avec la plus grande fermetéle dysfonctionnement des actions des tenants de responsabilité locaux, entre autres, représentants de l’administration centrale, les commandements de la FDS et les élus locaux qui finalement se gênent. Résultats, la recrudescence de l’insécurité. Une situation inadmissible !

En cette fin d’année, les dirigeants ne cessent de monter au créneau pour crever l’abcès qui mine la vie du peuple.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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